Kadidia Dramé, de l’entreprise CARDEM, explique aux participants le déroulement des travaux

« Impressionnant ! »

Le mot est sur toutes les lèvres samedi 9 novembre 2013, lors de la visite du chantier de démolition des silos de Louvres. Cet évènement organisé à l’initiative de l’EPA Plaine de France réunit une cinquantaine d’habitants, inscrits pour assister en direct à la démolition du silo n°3, le plus haut et le dernier à être démoli. La visite est animée par Kadidia Dramé, conductrice de travaux de l’entreprise CARDEM et Miliça Vasic, directrice technique de projets à l’EPA Plaine de France.

« La démolition, c’est un boulot de passionnés »

Un site de 3,3 hectares, 6 000 m² en surface au sol de bâtiments à démolir, le silo 3 culminant à 40m de hauteur… Ce chantier de démolition exceptionnel mobilise une douzaine personnes pendant 12 mois, pour un budget de 1 163 000 €HT. Les représentants de la société CARDEM expliquent les différentes étapes du chantier et les défis qu’il a fallu relever. Par exemple, la découverte d’amiante dans un séchoir, au cours des travaux, a nécessité d’adapter la méthodologie (confinement, élaboration d’un plan de retrait) ce qui a rallongé les délais. Avec la démolition du silo 3, les opérations de déconstruction des superstructures touchent à leur fin. Il faudra ensuite démolir les fondations des bâtiments et le site sera prêt pour les premiers travaux d’aménagement (installation des réseaux, réalisation des voiries de chantier…) qui commenceront début 2014.

« C’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de visiter un tel chantier »

Les participants ont apprécié l’ouverture du chantier au public : « la visite est très intéressante, je passe devant les silos tous les jours en allant à la gare, c’est bien de voir la démolition ». Ils ont admiré la dextérité du pelleur, qui manœuvre un bras de 35m sur lequel est accrochée une pelle hydraulique qui broie le béton et cisaille le métal : « on dirait qu’il est connecté à sa machine, que ses terminaisons nerveuses se poursuivent dans le bras de sa pelle ». Un couple d’agriculteurs à la retraite se montre nostalgique : « ça fait un peu mal au cœur, on a vu construire le silo et maintenant il est démoli ». A la fin de la visite, certains participants se projettent dans le futur quartier Gare, premier secteur de l’Eco-quartier à voir le jour. S’il n’est pas facile d’imaginer la reconversion du silo le plus ancien en logements et commerces, la réhabilitation de ce patrimoine est saluée.

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